NOTES

 

Ce raccourci provient sans doute directement des quelques lignes consacrées par Pierron à l'affaire (ouvrage cite, p. LIV-LV). Elles concluent un long développement sur les altérations qu'aurait subi, croit-on à tort, le texte d'Eschyle: « Les Alexandrins n'ont pas fait autre chose que de transcrire l'exemplaire officiel du greffier d'Athènes. Ptolémée Évergète l'emprunta même; et, tel était le prix qu'il y attachait, qu'il laissa aux Athéniens les quinze talents déposés par lui en gage, et qu'il garda le manuscrit: procédé peu loyal, on en doit convenir, mais contre lequel il n'y avait alors, pour Athènes, à peu près nul recours. »

Pierron estime que, à Alexandrie, le texte d'Eschyle a été largement copié et commenté: « Cette bibliothèque eschyléenne a péri à peu près tout entière. Ce qui en reste ne se compose que de débris, mutilés, déformés, gâtés de toute façon par l'ignorance byzantine. »

Noter que les différentes sources parlent, pour cet épisode, non pas de l'oeuvre du seul Eschyle mais des trois tragiques grecs, Eschyle, Sophocle et Euripide.